Pré-ménopause : ce grand chamboulement dont personne ne nous parle !
- Audrey Laye

- 29 août
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 août
On m’avait parlé de la ménopause, vaguement, à travers des clichés : les bouffées de chaleur, les sautes d’humeur, les insomnies. Mais personne ne m’avait prévenue de ce qui précède : la pré-ménopause. Et toi, est-ce qu’on t’a prévenue ?Parce que ce que l’on traverse avant même la ménopause est un véritable bouleversement : un corps qui change, des émotions qui débordent, un mental en surchauffe, et parfois la sensation de ne plus se reconnaître.
C’est une période déroutante, entre rires et larmes, où l’on perd parfois ses repères, mais où l’on apprend aussi à se redécouvrir. Alors j’ai eu envie de partager avec toi ce que je vis, ce que je ressens, et comment, malgré tout, j’avance au milieu de cette tempête hormonale.

Quand le corps commence à changer.
Tout d’abord, il y a ces petits signaux discrets mais déroutants. Sur la balance, rien ne bouge vraiment, et pourtant, dans les vêtements, ce n’est plus pareil. Une légère prise de poids, différente, comme déplacée.Les cheveux qui s’affinent, les cernes qui s’installent, le teint qui perd de son éclat… Et parfois, l’appétit qui joue au yo-yo : un jour rien ne passe, et le lendemain c’est la fringale, avec une envie irrépressible de tout dévorer.
Et bien sûr, les nuits perturbées : trop chaud, trop froid, sommeil qui fuit.
Quand les émotions débordent !
Mais la pré-ménopause, ce n’est pas seulement une histoire de corps. C’est aussi (et surtout !) un tsunami émotionnel. Une pub Whiskas peut suffire à me tirer une larme. Un mot de travers peut me bouleverser. L’hyper-émotivité devient la nouvelle norme.
Et puis il y a ce mental en ébullition. Moi qui savais me concentrer, être décidée, je me découvre aujourd’hui en pleine tempête intérieure : doutes, remises en question, envies de changement sans savoir quoi changer. Le fameux « overthinking »… un esprit qui ne s’arrête jamais de penser, parfois jusqu’à épuisement.
Le jour où le mot est tombé !
Je me souviens encore de ce rendez-vous chez la gynécologue. Fatigue, insomnies, angoisses, émotions amplifiées… Je lui raconte tout ça, la larme à l’œil. Et là, le verdict tombe :— « Madame, vous êtes en pré-ménopause. »
Un mot, et tout s’éclaire. Non, je n’étais pas « folle », non je n’étais pas seule. J’étais simplement en train de traverser cette étape que l’on tait trop souvent.
Entre femmes, on se comprend...
Quand on en parle entre nous, entre amies, entre femmes, on rit, on partage nos doutes, nos galères, nos émotions à fleur de peau. Et surtout, on réalise qu’on vit toutes, différemment, mais intensément, cette transition.
On imagine souvent que passé 40 ans, une femme devient plus posée, plus sage, plus sereine. La réalité, c’est que nos hormones, elles, en décident autrement. Alors oui, l’expérience est là, mais la tempête intérieure aussi.
Mon allié : le petit cahier !
Pour traverser tout ça, j’ai trouvé un refuge : l’écriture. Dans mon sac, j’ai toujours un petit cahier. J’y note mes doutes, mes décisions à prendre, mes émotions trop fortes.Parfois, j’écris sans réfléchir, comme pour vider mon esprit. Puis je relis, quelques heures ou jours plus tard, avec plus de recul. Et là, je découvre une autre version de moi, plus calme, plus posée, presque une autre vérité.
Ce petit cahier est devenu mon pote, mon coach, mon psy. J’y dépose mes larmes, mes colères, mes gratitudes aussi. Et à chaque fois, il m’aide à voir plus clair.
Et toi ?
Si toi aussi tu traverses la pré-ménopause, sache que tu n’es pas seule. C’est une étape bouleversante, mais aussi une occasion de mieux se connaître, de se réinventer peut-être.Alors prends soin de toi, écris si ça t’aide, parle-en, partage. Et surtout, rappelle-toi : ce que tu vis, c’est normal.
Bises d’une femme qui, comme toi, avance dans cette période de transition.



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